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L'économie 'saigne' sans aucune lueur d'espoir 75 milliards de dollars de dettes et la crise des réfugiés s'amplifie

Enquête: Joseph Farah
Traduction: Elissar Naddaf


ANI - Les économistes libanais essaient de s'attacher à une lueur d'espoir qui pourrait empêcher toute détérioration économique à l'ombre de la vacance présidentielle et de la crise des réfugiés et ses répercussions sur l'économie.


Ce qui aggrave la situation, c'est l'absence d'un budget public et l'accumulation des dettes qui ont dépassé les 72 milliards de dollars, ainsi que les dépenses non contrôlées.


La régression économique au Liban a atteint un niveau très dangereux notamment à l'ombre du recul dans le mouvement des investissements étrangers directs et l'endommagement des secteurs économiques qui souffrent d'une récession après la fermeture des frontières terrestres entre la Syrie et la Jordanie et ses répercussions sur l'exportation qui a connu un recul de 30% .

Le secteur de l'immobilier est, lui aussi, dans un état de stagnation ce qui poussa la Banque du Liban à intervernir en faveur des clients et des vendeurs.

Le secteur touristique souffre également d'une régression en raison du boycott des touristes provenant du Golfe.

Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, avait souligné la nécessité de trouver de nouveaux marchés, encourageant les marchés jordaniens, égyptiens et irakiens à venir au Liban. Il a également oeuvré à diversifier le tourisme afin qu'il passe du tourisme traditionnel au tourisme rural. Les festivals ont ainsi dépassé le nombre de 120 dans les différentes régions libanaises.


A propos du secteur commercial, la situation va en pire. Les organisations commerciales ont de ce fait tenu un huit-clos pour parvenir à traiter tout retard dans le paiement des dus en raison de la situation actuelle.


Seul le secteur bancaire constitue le levier pour les différents secteurs économiques en dépit des deux crises qui ont secoué ce secteur notamment les retombées de la loi américaine contre le Hezbollah et le recul de la croissance qui accompagne le mouvement de financement des Libanais travaillant à l'étranger.


Le président du Conseil économique et social, Roger Nasnas, a considéré qu'il n'y aura aucune amélioration dans la situation économique avant l'élection d'un président qui puisse redonner de l'espoir aux citoyens et aux investisseurs.


Le livre rédigé par Nasnas et intitulé "Le redressement du Liban 2016" propose des solutions aux problèmes économiques. Le livre a posé plusieurs questions comme par exemple "quelle économie et quelle société pour quel Etat" ou "le redressement de l'économie libanaise est-il une affaire interne ou le fruit d'un travail étranger et local?".

Il a considéré dans son livre que la complémentarité du développement et la solidarité sociale mèneraient au redressement de l'économie.


M. Nasnas a indiqué dans son livre que l'économie locale était étroitement liée à l'économie internationale .

Il a enfin appelé à encourager la concurrence, à fournir l'appui nécessaire aux différents secteurs à travers des programmes de soutien financier, et à encourager les petites entreprises et le secteur privé.


L'expert économique, Dr Ghazi Wazni, a pour sa part qualifié la situation économique au Liban de "brumeuse" en raison de la crise constitutionnelle.

Selon M. Wazni, la croissance économique est faible à comparer avec celle de la région en raison des appréhensions de l'investisseur étranger et de l'absence de touristes européens et arabes.


Il est prévu que les dettes publiques atteignent les 75 milliards dollars ou 140% du produit local.Les investissements étrangers reculeront de 5% .

Mais le défi principal reste le dossier des réfugiés syriens qui coûte 5,6 milliards de dollars alors que les aides ne dépassent pas la somme d'un milliard de dollars.

Quant aux éléments de résistance de l'économie libanaise ils résident dans les virements des Libanais, le secteur bancaire et les mesures prises par la Banque du Liban pour encourager la croissance.


Le président du Rassemblement des hommes d'affaires libanais, Fouad Zmekhol, a affirmé que le Liban fait face à quatre guerres internes notamment la vacance présidentielle, le blocage gouvernemental, la paralysie du parlement et la crise économique nécessitant un choc positif tel que la table de dialogue, la gestion du dossier économique, et le traitement de la crise des réfugiés syriens qui pèse sur l'infrastructure.


Selon M. Zmekhol, la force de l'économie réside dans la diaspora libanaise dans le monde et dans les réformes et la relance des institutions.

Il a indiqué en outre que les premiers mois de l'année 2016 étaient une continuité de l'année 2015 au niveau de la vacance présidentielle  et l'absence d'investisseurs.


Selon lui, le coup d'Etat manqué en Turquie et les évènements internationaux auront des répercussions sur la scène libanaise.

Il a estimé par ailleurs que l'augmentation des taxes ne pourra pas améliorer le budget.

Le saignement économique au Liban se poursuit et le seul remède serait l'élection d'un président et trouver une solution à la crise des réfugiés.


            =========E.N.G

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