ANI - Le Premier ministre sortant Najib Mikati a appelé à "un cessez-le-feu et à une action globale urgente face aux frappes israéliennes sur le Liban" qui se sont intensifiées le 23 septembre dernier.
Lors de la conférence de Paris, organisée à l'initiative du président français, Emmanuel Macron, pour mobiliser une aide pour le Liban. Mikati a déclaré que "l'agression israélienne contre le Liban a causé d'immenses souffrances humanitaires, des pertes en vies humaines (près de 2500 morts, selon un dernier bilan du ministère de la Santé) et de graves dommages aux infrastructures, à l'économie et au tissu social du pays".
Evoquant le déplacement de près de 1,2 millions de citoyens libanais du sud du pays, le Premier ministre a souligné "la gravité de la situation humanitaire qui exige une attention urgente de la communauté internationale".
Mikati a également condamné les attaques aveugles "contre le personnel de la santé et les secouristes, qui ont fait plus de 150 morts et la perturbation de plus de 13 hôpitaux et 100 centres de santé".
"Toutes ces attaques violent clairement le droit international humanitaire et les Conventions de Genève", a-t-il dit, exhortant "la communauté internationale à agir immédiatement pour incriminer les responsables de ces violations et pour assurer la protection des civils et des infrastructures essentielles".
Pour faire face à la crise, Mikati a appelé à "un soutien international au-delà de l’aide humanitaire immédiate, en se concentrant sur des efforts de rétablissement complets".
Il a déclaré que "le Liban s’attend à ce que la communauté internationale s’unisse dans la solidarité et impose un cessez-le-feu immédiat pour mettre fin aux violences en cours".
Il a également souligné "le besoin urgent d’une aide financière pour stabiliser les conditions de vie et fournir des services essentiels, notamment la nourriture, les soins de santé, le logement et l’éducation".
En outre, Mikati a souligné l’importance "de renforcer les institutions locales pour gérer l’afflux massif de personnes déplacées et s’assurer qu’elles reçoivent des services de base tels que l’énergie, l’eau et la gestion des déchets".
Il a souligné la nécessité "d’un financement international pour reconstruire les infrastructures détruites par les attaques israéliennes, notamment les routes, les écoles, les hôpitaux et les sites du patrimoine culturel".
Mikati a noté que la perte de vies civiles et la destruction auraient pu être évitées si Israël avait approuvé la déclaration conjointe dirigée par les États-Unis et la France le 25 septembre. Il a réitéré le soutien du Liban à l’initiative et a appelé à un cessez-le-feu immédiat.
Le Premier ministre a également souligné que "la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies reste cruciale pour la stabilité et la sécurité dans le sud du Liban", appelant "à sa mise en oeuvre complète et immédiate par le Liban et Israël, affirmant que cela préserverait la souveraineté du Liban, l’intégrité territoriale et la sécurité le long de ses frontières sud, permettant aux communautés déplacées de rentrer chez elles".
Mikati a souligné l’engagement du Liban "à recruter des soldats supplémentaires conformément à la résolution 1701 pour renforcer les forces armées libanaises, en déployant 8000 militaires au sud du fleuve Litani".
Il a déclaré que "le soutien international, y compris l’assistance financière, la formation et l’aide technique, est essentiel pour garantir le succès du processus de recrutement".
Il a exprimé son appui "à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et à sa mission", condamnant les attaques israéliennes contre la FINUL. Miqati a appelé à un soutien international continu au mandat de la FINUL, exhortant la communauté internationale à contribuer aux efforts visant à maintenir la stabilité le long de la frontière sud du Liban.
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