ANI - Le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Elias Audeh s’est entretenu mardi successivement avec l’ancien ministre Fares Bouez, l’ancien Premier ministre Fouad Siniora et le dr. Antone Courban.
L’ancien ministre Fares Bouez a souligné «la gravité des objectifs de la guerre en cours, et a dit être préoccupé par «les conditions qu’Israël pourrait imposer au Liban en cas d’incursion». « Le Liban ne serait pas en mesure de supporter ces conditions, seul, sans que cela ne dégénère en un conflit intérieur»
Selon Bouez, il ne s’agit pas d’une guerre ayant des objectifs ponctuels mais, d’un projet politique vers lequel nous entraine Netanyahou.
De son côté, l’ancien Premier ministre Fouad Siniora a appelé « au resserrement des rangs des Libanais face à cette invasion afin de pouvoir sauver le pays »
Il s’est par ailleurs félicité de la tenue mercredi d’assises à Bkerké, semblable à celle qui a eu lieu en 2006.
Il a demandé à ce que les assises de Bkerké mercredi appellent à l’instauration d’un cessez-le-feu immédiat et une application intégrale et littérale de la résolution 1701 ainsi qu’un à un respect de la Constitution en élisant un président à la République.
En réponse à une question, Fouad Siniora a déclaré qu’«Il faut agir d'urgence et sans délai pour mettre fin au bain de sang dont souffre le Liban ».
«Les résolutions internationales sont promulguées pour être respectées et appliquées « Lorsque la résolution 1701 a été adoptée, elle était censée être mise en œuvre le lundi 14 août à 10 heures, mais Israël a déversé des millions de bombes à fragmentation sur le Liban le samedi et le dimanche. Après cela, Israël était censé respecter la résolution 1701 et le Hezbollah était également censé respecter la résolution 1701, qui stipule qu'aucune arme, quelle qu'elle soit, ne doit être exportée vers le Liban, sauf vers l'État libanais et la FINUL, ce qui n'a pas été le cas. Deuxièmement, la zone située au sud du Litani ne devait pas être équipée d'armes lourdes, ce qui n'a pas été le cas. Il est temps pour nous d'honorer nos engagements de mettre en œuvre la résolution dans son intégralité, et d'exiger qu'Israël mette d'abord en œuvre la résolution 1701. Aujourd'hui, c'est tout le Liban qui est bombardé, détruit et tué, sans faire de différence entre les civils et les non-civils ».
L.M.
