ANI – Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Rahi, a présidé la messe dominicale à Dimane.
Le prélat a indiqué dans son homélie que les Libanais souffrent aujourd'hui du poids de l'éducation, de la santé, des soins médicaux, de l'alimentation, du coût de la vie, des opportunités d'emploi, et d'autres aspects qui relèvent de la responsabilité de l'État, qui est engagé à prendre soin de ses citoyens.
« Cependant, cela est inexistant tant que l'État est sans direction et manque de la légitimité essentielle, qui demeure vacante depuis près de deux ans. Ce vide, qui semble délibéré, a de graves répercussions sur le niveau national, la première étant le désordre institutionnel, la désintégration de l'administration et la violation des lois et des normes, allant jusqu'à cibler des postes chrétiens, en particulier maronites, dans l'État, en préparation pour leur érosion, ce qui menace la formule de participation et de partage dans le gouvernement et l'administration », a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : « Tout le monde attend des initiatives extérieures, louables, qui ne doivent pas réduire la volonté des Libanais à travers leurs représentants au Parlement. Il est regrettable et honteux que l'élection du président reste prisonnière de paris sur l'extérieur, ou de conditions ou de développements extérieurs illusoires. Et que des blocs parlementaires restent prisonniers de leurs paris étroits et erronés. Le mouvement interne requis est essentiel pour le succès des efforts extérieurs, notamment les efforts du groupe des cinq, qui a relancé son action concernant l'élection présidentielle cette semaine, et nous espérons qu'il réussira avec la coopération du parlement, qui reste le principal responsable de la tenue de cette échéance et de fin de la situation politique anormale, non saine et aberrante au Liban."
================D.CH.