ANI – Le patriarche maronite, Béchara Boutros Rahi, a présidé la messe dominicale à Dimane.
« Que nous souhaiterions si les politiciens et les détenteurs d'influence qui entravent l'élection d'un président de la République depuis un an et huit mois revenaient au plus profond d'eux-mêmes et écoutaient la voix de leur conscience, la voix de Dieu en eux, ils réaliseraient leur grave erreur et s'en repentiraient, et prendraient une décision historique et libre, et sauveraient eux-mêmes et le pays. Notre société libanaise vit dans une structure de péché, car chacun pèche et ne se repent pas de son péché, comme s’il s'agit d'un péché social dont personne n'est responsable », a-t-il dit dans son homélie.
« Nous les appelons un par un à assumer la responsabilité de la ruine du pays dans ses institutions constitutionnelles et dans le pacte, dans l'état de l'économie effondrée, dans l'aggravation de la pauvreté et l'exode de notre meilleure jeunesse, nous les appelons à prendre une décision courageuse comme Zachée, reconnaissant leur grande erreur envers le peuple libanais qui les a investis du pouvoir pour son bien », a-t-il ajouté.
Il a considéré que le spectacle ignoble et immoral, contraire au Seigneur Jésus-Christ et au christianisme, qui est apparu dans l'ouverture des Jeux olympiques à Paris avant-hier, est une source de dégoût et de colère. « Quelle est cette dégénérescence morale qui a atteint son paroxysme, c'est un signe de faillite d'un côté, et un signe de haine envers le Christ, le christianisme et ses sanctuaires. Nous condamnons cet acte contraire à la sainteté de la liberté, aux valeurs spirituelles, humaines et morales. Et nous exhortons nos enfants croyants à prier pour l'expiation de cette insulte aux cœurs de Jésus et de Marie », a clamé le prélat.
Il a exprimé son regret de la décision de transférer le bureau régional de l'UNESCO des pays arabes de Beyrouth à Amman. « Ce bureau régional existe à Beyrouth depuis 1961 en vertu de la décision 1233 de l'Assemblée générale de l'UNESCO. Nous savons que la décision de transfert est actuellement suspendue, et nous espérons que les responsables reviendront sur leur décision », a poursuivi le prélat.
Et de conclure : « Prions pour le repentir des responsables politiques qui ont retardé l'élection d'un président de la République sans raison valable et pour une mauvaise fin dans leurs cœurs, et prions pour que nous revenions tous à la voix de notre conscience, la voix de Dieu au plus profond de nous-mêmes ».
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