ANI - Le chef du Parti des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a rencontré à Meerab la coordonnatrice spéciale des Nations Unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert et il lui a remis, en tant que chef du plus grand bloc parlementaire du Parlement et chef de parti, au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, en sa qualité de superviseur du travail des organisations internationales, un livre centré sur la crise des réfugiés syriens et l’attitude du bureau régional du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Beyrouth en ce sens.
Après la réunion, le député du bloc parlementaire de la « République forte », Razi al-Hajj a expliqué la nature de ce livre, dans lequel Geagea affirme que « le Liban souffre de crises et de problèmes majeurs, dont le plus important est la présence aléatoire et chaotique de Syriens illégaux, qui constituent environ 45 % de la population totale du Liban », soulignant que « ce qui aggrave la crise, c'est la manière dont la commission régionale du HCR gère ce dossier ».
Il a souligné que « cette approche se manifeste à travers :
- Travailler à l'intégration des Syriens dans la société libanaise au lieu de travailler sérieusement à les réinstaller dans un pays tiers ou à les renvoyer en Syrie, d'autant plus que plus de 90% de son territoire est devenu sûr, que ce soit dans les zones contrôlées par le régime ou dans les zones d'opposition, et même dans certains cas, la Commission décourage délibérément ceux qui souhaitent rentrer volontairement.
- Il est interdit au HCR de fournir les informations complètes de ses déclarants aux autorités officielles de manière claire et explicite.
- Le HCR est empêchée de mettre en oeuvre le contenu du mémorandum d'accord qu'il a signé avec la Sûreté générale libanaise en 2003, qui a été publié par décret du Conseil des ministres, car ce mémorandum note que le Liban n'est pas un pays d'asile, mais plutôt un pays de transit, et qu'il existe un délai précis pour que la Commission, n'excédant pas un an, s'occupe de tout réfugié présent sur le territoire pour qu'il retourne dans son pays ou soit réinstallé dans un pays tiers.
- Le HCR porte atteinte à la souveraineté libanaise et outrepasse son autorité en octroyant aux Syriens une carte de réfugié et un permis de séjour au Liban, ce qui est considéré comme relevant exclusivement des pouvoirs des autorités libanaises.
- Violation des coutumes et des principes diplomatiques en communiquant avec les autorités officielles, notamment la lettre que j'ai adressée au ministère de l'Intérieur, puis renvoyée et retirée à la demande du ministère des Affaires étrangères.
Al-Hajj a également annoncé que « le mémorandum appelle Guterres à demander au bureau du HCR au Liban de prendre les mesures suivantes :
- Cessation immédiate des pratiques mentionnées
- Engagement à mettre en oeuvre le contenu du protocole d'accord signé en 2003
- Transmettre aux autorités de manière régulière toutes les informations, « données » relatives aux Syriens illégaux».
Il a conclu en soulignant que « l'incapacité du HCR à prendre les mesures qui lui sont demandées nous amènera malheureusement à intenter des poursuites et à engager les procédures judiciaires disponibles à son encontre, ce qui peut revenir à demander à la justice libanaise de fermer ses bureaux à Beyrouth et de suspendre ses activités au Liban ».
============N.A.