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Les réactions internationales au bombardement meurtrier sur un hôpital à Gaza

ANI - (AFP) - Au moins 200 personnes ont été tuées mardi soir dans un tir sur l'enceinte d'un hôpital de la ville de Gaza, suscitant de vives condamnations à l'étranger et provoquant des manifestations dans les rues d'Amman, Tunis, Beyrouth et Téhéran. Le Hamas au pouvoir à Gaza a accusé l'Etat hébreu d'être à l'origine de cette frappe. L'armée israélienne l'a imputée à un tir de roquette du Jihad islamique, autre groupe armé palestinien, qui a qualifié ces accusations de "mensonges".

Voici les principales réactions.

- Etats-Unis -

Attendu en Israël mercredi, le président américain Joe Biden s'est entretenu "immédiatement après avoir entendu la nouvelle" avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le roi Abdallah II de Jordanie. Il s'est dit "indigné et profondément attristé par l'explosion" et par "les terribles pertes qui en ont résulté".

- Iran -

Le président iranien Ebrahim Raïssi a décrété une journée de "deuil public" mercredi et a prédit que l'attaque contre l'hôpital allait se retourner contre Israël et son allié américain. "Les flammes des bombes américano-israéliennes, larguées ce soir sur les victimes palestiniennes blessées à l'hôpital (...) à Gaza, vont bientôt dévorer les sionistes", a déclaré M. Raïssi.  Des centaines de manifestants se sont rassemblés devant les ambassades de France et du Royaume-Uni à Téhéran dans la nuit de mardi à mercredi. Plusieurs milliers de personnes s'étaient précedemment réunies sur la place de Palestine, dans le centre de Téhéran, pour crier leur colère.

- Jordanie -

Le ministère jordanien des Affaires étrangères a condamné le tir contre l'hôpital, qu'il a imputé à Israël. Le sommet quadripartite qui devait réunir mercredi à Amman le président américain Joe Biden et les dirigeants de Jordanie, d'Egypte et de l'Autorité palestinienne a été reporté sin die et se tiendra "lorsque la décision d'arrêter la guerre et de mettre fin à ces massacres sera prise", a dit le chef de la diplomatie jordanienne Ayman Safadi. Des dizaines de manifestants ont par ailleurs tenté mardi soir de pénétrer dans l'enceinte de l'ambassade d'Israël à Amman. 

- Hezbollah -

Le Hezbollah libanais, allié du Hamas, a appelé à observer une "journée de colère" mercredi pour condamner le tir contre l'hôpital, un "massacre" dont il accuse Israël. "Que demain, mercredi, soit un jour de colère contre l'ennemi", a appelé le Hezbollah dans un communiqué. L'appel du Hezbollah a été lancé alors que des heurts éclataient entre les forces de sécurité libanaises et des manifestants, rassemblés devant l'ambassade des Etats-Unis à Awkar, dans la banlieue nord de la capitale Beyrouth, où ils ont scandé "mort à l'Amérique" et "mort à Israël". 

- Egypte -

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a condamné avec la plus grande fermeté "le bombardement israélien" de l'hôpital Ahli, qui a entraîné "la mort de centaines de victimes innocentes" parmi les citoyens palestiniens. Il a qualifié ce "bombardement délibéré" de "violation manifeste du droit international".

- Arabie Saoudite -

Poids lourd régional, l'Arabie saoudite a dénoncé une "violation de toutes les lois et normes internationales", dénonçant la poursuite par Israël "des attaques contre les civils". 

- ONU -

Le chef de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "horrifié" par les "centaines de civils palestiniens tués dans une frappe" sur l'hôpital, qu'il a "condamné avec force" mais sans en imputer à quiconque la responsabilité. « Je suis pleinement conscient des profonds griefs du peuple palestinien après 56 ans d'occupation. Mais aussi graves que soient ces griefs, ils ne peuvent justifier les actes terroristes commis par le Hamas le 7 octobre. Mais ces attaques ne peuvent justifier la punition collective des Palestiniens », a souligné M. Guterres lors d'un discours à Pékin.

- Ligue Arabe -

Ahmed Aboul Gheit, le chef de la Ligue arabe basée au Caire, a appelé mardi "l'Occident à faire cesser immédiatement la tragédie" à Gaza. "Nos mécanismes arabes recensent les crimes de guerre, et leurs auteurs ne pourront pas échapper à la justice", a-t-il prévenu.

- France -

Le président Emmanuel Macron a condamné la frappe sur l'hôpital et a souligné que "rien ne peut justifier de prendre des civils pour cibles". Il a également appelé à l'ouverture "sans délai" de l'accès à la bande de Gaza pour l'aide humanitaire.

- Union européenne -

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déploré qu'"une nouvelle fois, des civils innocents payent le prix le plus élevé". "La responsabilité de ce crime doit être clairement établie et ses auteurs devront rendre des comptes", a-t-il écrit sur le réseau social X.

- Turquie -

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé mardi à "l'arrêt de cette violence sans précédent à Gaza", et a imputé la frappe aux Israéliens.

- Irak -

Le Premier ministre irakien a appelé dans un communiqué à une "résolution immédiate et urgente" du Conseil de sécurité de l'ONU pour mettre fin à l'"agression". Trois jours de deuil ont été décrétés dans le pays.

- MSF -

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a condamné le tir sur l'hôpital. "Nous sommes horrifiés par le récent bombardement de l'hôpital Ahli Arab dans la ville de Gaza, qui soignait des patients et accueillait des Gazaouis déplacés", a déploré l'ONG.

- CICR -

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a également condamné le tir, rappelant que les "hôpitaux devraient être des sanctuaires destinés à préserver la vie humaine, et non des scènes de mort et de destruction". 

 

=======N.A. 

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