ANI – La Rencontre pour l’identité et la souveraineté a tenu jeudi une assemblée générale au siège du patriarcat maronite à Bkerké afin d’engager un débat sur le document qu’elle a élaboré sur le thème « Une nouvelle vision pour le Liban de demain :un Etat civil et une décentralisation neutre »

Dans un mot de circonstances, le patriarche maronite Mgr Bécharra Rahi, a souligné trois constantes libanaises.

Il a fait valoir que « depuis 1920, le Liban a séparé la religion de l’État dans une phrase qui dit que l’appartenance au Liban passe par la citoyenneté et non par la religion, et si nous prenons la constitution, il n’y a rien qui unit la religion et la politique »

Mgr Rahi a par ailleurs souligné que la deuxième constante est que « le Liban est pluraliste, il est composé de plusieurs éléments culturels et religieux au sein de l’unité de la patrie, et pour vivre ce pluralisme dans l’unité, il y avait ce que l’on appelait le document d’entente nationale, qui a été renouvelée par l’Accord de Taëf et réglementée par la Constitution »   

Selon le patriarche maronite, la troisième constante est celle d’un Liban neutre même si cette appellation pourrait créer une controverse.

« Le Liban ne peut pas être un Liban pluraliste et démocratique s’il n’est pas neutre. Cette neutralité est ancrée dans son identité », a-t-il ajouté.

Mgr Rahi a enfin appelé à mettre en œuvre l’esprit et les dispositions de  l’accord de Taëf afin que les Libanais puissent aller de l’avant.