ANI – Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Rahi, a presidé la messe dominicale à Dimane.
Il a indiqué que l'assassinat de Sayyed Hassan Nasrallah vient ouvrir une plaie dans le cœur des Libanais.
« Le martyre successif de leaders chrétiens et musulmans qui croyaient en des causes de vérité et de justice et qui soutenaient les opprimés est un rempart pour l'unité entre les Libanais, une unité de sang, d'appartenance et de destin. C'est un martyre choisi par des croyants de toutes les composantes libanaises, qui se sont égalés avec lui et nous ont laissé l'appel à la loyauté et à la fidélité à leur témoignage pour un pays qu'ils ont aimé, même si leurs visions sur sa gestion et la pratique politique diffèrent », a ajouté le prelat.
Et de poursuivre : « C'est pourquoi leur appel, ancré dans le témoignage de sang qu'ils ont rendu, nous pousse à nous resserrer tous dans le projet de l'État libanais souhaité, où nous remplaçons les causes de l'échec et de la chute par celles du triomphe ensemble. Le sang des martyrs nous crie de défendre le Liban face à toute agression et d'élire un président de la République qui redonne au Liban sa place parmi les nations. La communauté internationale est appelée à œuvrer sérieusement pour mettre fin au cycle de guerre, de meurtre et de destruction chez nous, en préparant le terrain pour instaurer une paix juste qui garantisse les droits de tous les peuples et de toutes les composantes de la région »
Et le patriarche de conclure : « Il est temps que tous les Libanais prennent conscience qu'ils n'ont d'autre soutien et d'autre aide qu’eux-mêmes, unis et solidaires entre eux, s'engageant à gérer les affaires de la maison libanaise dans l'esprit du pacte national au sein d'un État de droit et d'institutions. Les Libanais ont payé un prix élevé en raison de leur éloignement de cet engagement, ce qui a ébranlé la confiance intérieure et extérieure, et a secoué les fondements de l'État.
Que ce cycle de martyres soit une occasion pour nous de renforcer notre unité et de promouvoir le rôle du Liban en tant que pays-message. Cependant, il ne pourra accomplir sa mission qu'à travers un neutralité active et positive. Tout en exprimant nos sentiments de condoléances à la famille et à l'entourage de Sayyed Hassan Nasrallah, nous demandons à Dieu de leur accorder patience et réconfort.
Prions, chers frères et sœurs, pour le repos des âmes de toutes les victimes, la guérison des malades, et le réconfort de leurs familles, ainsi que pour l'élection d'un président de la République qui œuvre à mettre fin au feu et à engager des négociations pacifiques et diplomatiques."
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